Il venait d'entrer dans l'Académie. Ca y est, il y était enfin ! L'endroit où il apprendrait les bases de la vie de ninja. L'endroit où il pourrait enfin apprendre à devenir plus fort. L'endroit où il pourrait surpasser son cousin.
Cela faisait si longtemps qu'il attendait ce moment ...
Pourtant, une atmosphère étrange semblait régner sur le lieu. Le soleil commençait à décliner, et un lourd silence pesait le long des couloirs. Et il n'y avait personne. Aucune présence, pas même un bruit aussi étouffé soit-il.
Mais où étaient donc passé tous les autres ? Avaient-ils déjà gagné leurs dortoirs ? Et si… et s’il était en retard ?
*En retard .. Le premier jour , Mais, je ne peux pas me permettre ça !*
Cependant, l'évidence lui sautait aux yeux. Vu l'heure qu'il était, il y'avait peu de chances qu'il soit le premier arrivé. Encore heureux que ce ne soit que la veille du premier cours.
Comment allait-il faire pour sa chambre, d'ailleurs ? Il lui semblait avoir entendu que chaque dortoir pouvait accueillir deux personnes. Avec qui allait-il être ? S'il était avec quelqu'un ... Car il était probable que tous les étudiants déjà arrivés aient gagnés leurs dortoirs, auquel cas il se retrouverais seul ...
Seul ? Finalement, cela ne le dérangeait pas. En fait, cette idée semblait même lui plaire. Il n'avait pas été habitué à partager sa chambre avec les autres, et n'aimait pas que des étrangers puissent avoir accès à ses propres biens. Finalement, il avait peut-être bien fa...
Soudain, un bruit. Cela avait l'air de venir d'un couloir proche. On aurait dit ... des bruits de lutte. Qu'est ce qu'il se passait là-bas ?
Il décida alors d'avancer avec précaution vers le lieu d'où semblaient émaner ces bruits, qui s'intensifiaient au fur et à mesure qu'Ayato avançait ...
*Qu'est-ce que ...* pensa-t-il, au moment même où il entra dans le couloir où avait lieu le conflit.
Il venait en effet d'apercevoir un jeune homme à terre, peinant à se relever. Probablement un autre étudiant à l'Académie. Mais plus surprenant, se trouvait en face de lui un autre garçon emprisonné dans une sorte de sphère transparente et liquide ... De l'eau ...
* Une technique de notre village ? Suiton ! Suirou No Jutsu ? Si c'est bien ça, ça veut dire que ...*
Ce n’était, en effet, pas la première fois qu’Ayato voyait cette technique. Il l’avait déjà aperçu auparavant, quand son père lui en avait fait une petite démonstration pour immobiliser un petit fouineur qui tenait vainement de leur voler quelques affaires.
Mais cette fois-ci, celui qui avait lancé la technique était un professeur. Aucun étudiant n'aurait en effet pu utiliser un jutsu d'un tel niveau. Cela demanderait une bonne maîtrise du ninjutsu et de son propre chakra, mais aussi un Taijutsu d'un très bon niveau : il est en effet difficile d’atteindre une cible mouvante. La personne qui avait fait ça était douée, très douée même.
*C’est tout simplement hallucinant … Un tel niveau de maîtrise de son chakra !
Mais … pourquoi a-t-il utilisé cette technique sur ce gars ? Que s’est-il passé ici ?*
Soudain, un petit détail attira l’attention d’Ayato. On pouvait en effet apercevoir, si on prêtait attention à l’état des lieux, que les murs étaient abimés. Pour être plus exactes, ils étaient striés de nombreuses rayures qui semblaient être les vestiges d’un combat puisqu’on aurait dit qu’il s’agissait de fentes crées par une arme blanche. Mais assez puissante pour affecter des murs en béton, d’une solidité sans faille. Cela ne pouvait pas être l’œuvre d’un katana, aussi affûté soit-il. Non, il s’agissait d’un …
*Fuuton no jutsu ? Cela veut dire que c’est aussi un professeur qui l’a lancé ... Personne d’autre n’est assez doué ici pour utiliser correctement des affinités de chakra. Cela veut dire … Que c’est lui qui a créé tout ce grabuge ? Pour quelle raison ? Pourquoi ce professeur aurait-il déclenché une telle émeute ? *
Tout cela lui paraissait bien obscur, mais il ne tarda pas à être tiré de ses pensées par ce même professeur qui s'était enfin décidé à leur fournir leurs numéros de chambre.
*37 ? Quel drôle de nombre ! Enfin, je ferai avec ... Allez, on y va*.